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l'Extincteur
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l'Extincteur
4 avril 2008

cycle

wckoq1C'est reparti pour un tour. J'ai été malade toute la semaine, j'ai dormi douze heures par nuit, j'ai fait un malaise et une extinction de voix, j'ai passé des journées à ne rien foutre devant la télé. Et il semblerait que c'est fini. Mis à part des quintes de toux monstrueuses qui me réveillent à six heures du mat, je suis à peu près guérie. Et l'Angoisse revient.
A vrai dire, je m'en serais bien passée. J'ai pourtant vraiment essayé de me calmer ce soir, j'ai écrit une heure ou deux, avant de me plonger dans un bouquin passionnant (Nuées ardentes, de Michel Pagel) qui m'a tenue en éveil jusqu'à environ trois heures du mat'. Je suis supposée me lever dans quatre heures, ouais. Pour aller chez le dentiste, ouais. Et ensuite, apparemment, aller en cours. Tout ça me terrifie. D'ailleurs le programme de la semaine prochaine me paralyse et me dégoûte d'avance, si vous voulez savoir. Même le programme de ce week-end me fait pas envie. J'ai joué l'asociale toute la semaine, ne voyant que mon mec, ma coloc et mon voisin, avec le prétexte parfait du je suis malade. Va falloir prévoir un petit retour à la vie réelle et en fait, j'en ai aucune envie. B m'a parlé tout à l'heure d'une énième soirée ce week-end, avec des amis à lui, des filles qui ont vraiment tilté sur moi et qui aimeraient vraiment que je sois des leurs ce samedi, mais oh bon dieu, j'ai vraiment pas envie de voir qui que ce soit qui puisse me stresser, me jeter dans l'inconnu, me forcer à prendre une place, à me défendre. Moi ce week-end je voulais le passer chez N, ma mère adoptive, chez elle, au calme et à la campagne. J'ai fini mon dimanche soir à lui raconter ma vie, la semaine dernière, après avoir pleuré d'angoisse sur l'épaule de B. C'était pitoyable, je veux pas refaire ça tous les week-end. Je veux pas me bourrer la gueule, faire rire tout le monde parce que je suis complètement ivre mais qu'au fond c'est la merde et que je veux pas le montrer. Et dire que mon homme avait tellement envie de passer un samedi soir avec moi, c'est vrai que ça fait longtemps.

Bin ouais, ça fait longtemps. Mais moi la fête perpétuelle, je commence à en avoir une sacrée dose. Je préfèrerais qu'il vienne avec moi chez N, pour tout dire. Putain putain putain putain. Je veux voir personne. Lundi je suis supposée avoir une explication avec R, qui a décidé de se montrer grand seigneur et de me pardonner (c'est comme ça que je l'interprète). Disons le franchement, je sens venir une magnifique démonstration de creusage de tombe personnel, puisque je vais probablement être la seule à avoir l'esprit assez souple pour bien vouloir passer à autre chose sans agresser qui que ce soit. Cette explication, je la sens très mal. Il m'a d'ailleurs clairement fait comprendre que de son point de vue, j'ai toujours tort. Je me suis sentie comme une indécrottable conne.
Pas revu Ju non plus. Ni Y. Ils vont sans doute se manifester dans pas longtemps, week-end oblige. C'est à s'arracher les cheveux, dites moi ce que je fous dans ce monde de tarés alcooliques et toxicomanes, hein?

Demain soir je vois mon médecin, aussi. Je compte lui demander des somnifères, parce que j'ai l'air toute disposée à me rendormir tous les soirs entre trois et quatre heures du matin, si pas plus. Ce soir, je crois que je hais tous ceux qui m'entourent. ça ne va plus du tout. Je comprends pas pourquoi je flippe autant, pourquoi tout d'un coup ça ne veut plus s'arrêter. Enfin je suppose que c'est le juste retour des choses, après avoir presque arrêté de vomir et de me couper, ce qui a pris un certain nombre d'années, je suis peut-être en train d'apprendre ce que c'est, d'éprouver l'angoisse. J'avoue que je trouve ça terrible et très douloureux, mais d'un autre côté, ma période nihiliste était pas la meilleure non plus. Je souffrais tellement que tout ce qui pouvait être autre m'était complètement imperméable. Et comme je pouvais évacuer l'Angoisse à coups de cutter, il me restait plus que la déprime à gérer. Là, la déprime a commencé à se barrer sous d'autres cieux, ou du moins à changer de forme. Reste l'Angoisse, pure et brute. Je crois sincèrement ne jamais l'avoir ressentie aussi intensément qu'en ce moment. Je hais ça. Pourquoi tout le monde se sent obligé de faire la fête tous les samedis soirs au fait? j'en suis venue à ne même plus apprécier ça tellement ça a été abusé. A la limite, je commence à comprendre l'intérêt de s'attaquer aux drogues dures pour certains: à force de faire la tawa toujours pareil, faut bien se rajouter un peu d'émotions nouvelles. C'est nul.

[putain de génération de dégénérés]

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