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l'Extincteur
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l'Extincteur
25 mai 2008

lubie

headdissMe suis réveillée ce matin avec l'impression que mon corps n'a plus aucune limite. Je flotte. Doute d'ailleurs que "je" existe. C'est très perturbant comme sensation, l'impression que corps et esprit ne se rattachent que par les yeux, et tout le reste est comme un vague nuage. Je ferais peut-être mieux de retourner me coucher, cinq heures de sommeil n'est peut-être pas vraiment le meilleur pour se sentir bien. Ne sais pas comment réagir en fonction de la dissolution des limites de mon corps. Qu'est-ce qu'on est censé faire dans ces cas là hein? manger, ne pas manger? se prendre une douche monstrueuse, s'enduire de crème odorante partout, se faire une manucure, une couleur? ne rien faire? dormir? faire du sport? se découper les bras, histoire d'avoir mal, histoire de sentir quelque chose, et attendre? suis-je censée appeler ma psy et lui dire que mon corps, aujourd'hui, n'est pas là du tout? suis-je censée appeler David et lui dire que sa patiente préférée est en plein délire psychotique? ou encore appeler B et lui dire de me sauter dessus, maintenant parce que y a urgence vite fais quelque chose? j'ai aucune envie qu'on me touche, j'ai l'impression que ça me dissout encore plus. je suis à la fois tendue et complètement inexistante. Je suis comme illimitée, immense, minuscule et invisible. Je crois qu'il faut en conclure que ça va pas fort, dans la tête, aujourd'hui. Bordel, voudrais que cette sensation disparaisse, je me sens pas bien. est-ce qu'en buvant de l'alcool ça ira mieux? qu'est-ce que je dois faire bordel? - et en plus c'est la fête des mères aujourd'hui. j'aurais aimé faire un petit quelque chose pour la mienne, en toute bonne foi, mais me pointer chez elle en ne sachant pas où est passé mon enveloppe charnelle me paraît soit suicidaire soit complètement fou. Parce qu'en toute logique, c'est pas chez elle que ce léger soucis va s'arranger. Il faudrait que je pleure un coup et qu'ensuite je mange un yaourt. angoisse angoisse angoisse...
j'ai putain je me sens comme avant, quand j'avais vraiment trop envie de me couper et que ça faisait comme des fourmis étranges dans les bras, parce qu'ils sont soit trop là soit pas assez, sauf que là ça s'est répandu à tout le corps. putain.

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