Beurk

Beurk, ce soir est un soir beurk. Du moins il était pas beurk tant que j'étais avec M, Y et Q, je rigolais même plutôt bien, mais sitôt partis... j'ai culpabilisé de toute la salade que j'avais mangé et j'ai été la gerber dans les chiotte. Parfaitement honteux. Enfin, c'est pas la salade qui m'a fait culpabiliser, c'est la sauce. Je crains. Y a des jours où je peux manger des pâtisseries et me sentir [presque] tout à fait bien après, et des jours comme celui ci, où j'ai honte d'avoir bouffé de la sauce à salade allégée. Je me sens conne. Une vraie petite conne qui nique sa santé pour être mince, alors que, soi disant, je le suis déjà. M m'a d'ailleurs balancé un briquet dessus (pour rigoler je vous rassure), tout à l'heure quand on a encore parlé de bouffe. Faut dire qu'elle voulait que je vienne au resto avec elle et que je m'en sentais absolument pas la force. Bizarrement, j'ai l'impression que, les jours où je n'ai quasi rien mangé, comme aujourd'hui, j'ai plus honte quand quelque chose de vaguement gras entre dans mon organisme. M'énerve, bordel, bordel, bordel, bordel. J'en pleurerais. Et dire que B arrive dans un quart d'heure, et j'avais pas envie qu'il me voit toute mal - ça le fait déprimer lui aussi. Et puis j'ai pas fait mes exercices de statistiques, et puis j'ai plein de problèmes de thunes. ça se rajoute à ma mauvaise humeur.
Ah saloperie de paperasse française. Je me demande comment ils se démerdent, dans les autres pays, mais ça me gave vraiment. Y a des fois où je me demande si je vais pas finir en taule juste parce que j'ai pas complété et renvoyé à temps dieu sait quel papier important (disons, la déclaration de revenus 2006, comme la CAF me l'a reproché), qui me foutra une belle dette sur la gueule, et que comme je pourrais pas la payer je me ferais coffrer. Ouais bon, je vais peut-être un peu vite, mais n'empêche. Si la CAF me verse pas les APL ce mois-ci, je vais être dans une sacrée merde, et je comprends pas non plus pourquoi cette saloperie de ministère des finances, ou enfin, ceux qui s'occupent de la taxe d'habitation, me donnent toujours zéro signe de vie. Je leur dois quelque chose comme 150 euros, ha les traîtres. Enfin, je trouverai bien une solution. Aller voir mon assistante sociale, par exemple. La dernière fois que j'y suis allée, je suis ressortie limite en larmes parce que je venais de découvrir un déficit personnel de 500€. Je me demande ce que ce sera cette fois-ci. Heureusement qu'elle est vraiment gentille. (C'est grâce à elle que j'ai pas eu une autre dette de 12 000€, en sortant de l'hosto, parce que la Sécu avait foiré dans ses papiers et voulait me le faire payer. Pas mal pour se remonter le moral, hein). Bon, conclusion du jour. Je hais les toilettes, je hais la paperasse, et B est en train d'arriver. J'envoie.