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l'Extincteur
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l'Extincteur
16 mai 2008

de l'entourage

resizerCogitations sociales en ce moment. Je remarque qu'en quelques mois seulement, j'ai envoyé chier pas mal de ceux qui faisaient partie de mes potes. Jo, Ju (y a moyen que ça tarde pas si rien ne s'arrange), R, Y, M (disons que c'est un peu le statu quo); le groupe avec Y a explosé (F parti dans sa petite bulle, Ch partie tout court)... ça fait bizarre. Je trouve même que ça fait un peu l'hécatombe. Le vide, et par conséquent, je me sens seule. Marrant, j'ai l'impression d'avoir déjà fait cet article une fois ici, faudra peut-être penser à vérifier. Enfin. Et parallèlement, je reprends doucement contact avec la family. Pendant la période des partiels, j'ai envoyé des cartes à chacune de mes tantes et leurs enfants + maris, à mes grands parents et à mon père. Pour le moment, j'ai reçu que des réponses de mes deux tantes, avec des petits mots des cousins/cousines. Ma petite préférée, L, en a profité pour m'envoyer l'adresse de son blog. C'est tellement étrange. J'ai vu ni mes tantes ni mes cousins depuis bientôt trois ans. La dernière fois que je les ai vus, C venait d'être adopté (à trois ans, je crois), L et N étaient encore des petites filles, et dans l'ensemble, tous étaient entre le début du collège et la primaire. Ouais, je suis la plus âgée. Et donc voilà, mercredi je me suis retrouvée sur les pages de ma cousine et ... holala, bizarre bizarre bizarre. Bienvenue chez les ados, quoi. Je découvre une petite nénette mignonne comme tout, qui peste sur la cigarette et sur la drogue, met des boucles d'oreilles immenses, fait des messages sur la vie et le bonheur (certes encore un peu cliché mais c'est l'âge), et dieu merci, elle n'est ni tektonic ni rappeuse ni emo (presque). J'ai mis quelques commentaires à droite à gauche, mais le ton est difficile à trouver. Pareil pour N, sa grande soeur qui est en 4ème et qui m'a envoyé un mail en début de soirée, avec l'adresse de son skyblog à elle. Je ne sais pas bien quoi dire, comment. Je peux plus m'adresser à elles comme à des petites filles, et nul doute que quand je les verrai, il sera hors de question de leur foutre les cheveux en l'air avant de leur faire des chatouilles. Nul doute aussi que je vais me faire méchamment casser sur le fait que je fume comme un pompier. Bordel, que leur dire? et comment? Et si j'allais les voir, comment ça se passerait hein? est-ce que ce serait bien? j'aimerais bien les voir, c'est vrai. L surtout, me manque. Un peu. C'est avec elle que j'ai toujours eu le plus d'affinités. Elle avait l'habitude d'aller me chercher, de me sauter dessus et me demandait de lui faire écouter du métal. Du coup je lui avais passé du Anorexia Nervosa et du Mayhem, persuadée qu'elle détesterait, et en fait non, elle me disait avoir adoré et en redemandait. Elle est celle qui avait le plus de niaque, qui gigotait, râlait, hurlait et pétait son plomb. Gamine elle était horriblement capricieuse. Mon dieu! Paraît qu'aujourd'hui, mon cousin J mesure 1m78 et pèse 66 kilos. Il fait du basket et il est en 5ème, je crois. Ou 4ème, mais pas plus. Bordel, il me dépasse déjà de dix centimètres et de 16 kilos! Et pour vous expliquer un peu qui est qui dans la famille, un peu de détails:
Ma mère a eu deux soeurs cadettes: E et AM. Toutes deux se sont mariées, vivent en banlieue dans une maison avec un chat et trois enfants. J'ai toujours eu plus d'atomes crochus avec AM et ses enfants, plus dégourdis. AM est celle qui m'a le plus emmenée en voyage et je crois que c'est quelque chose dont j'aurais toujours envie de la remercier. Elle m'a fait un peu sortir de ma cité pour m'emmener, avec ses filles et son homme, successivement, en Grèce, en Guadeloupe, en Suisse et dans divers coins en montagne. J'aurais aussi pu partir à Venise mais à cette période je commençais à ruer dans les brancards et j'ai refusé. E, elle, avait plus tendance à m'initier à la bourgeoisie: shopping et restaurants. C'est ma marraine, aussi. J'ai l'impression de n'avoir jamais réussi à parler avec elle. E a donc trois enfants, du plus grand au plus petit: Ju, Va et Em. Son mari commence par un O; quant à celui de AM c'est P. Leurs enfants à eux sont N, L et Ca, qui a été adopté et vient du Pérou je crois.
Quand j'ai été hospitalisée, j'ai haï tout le monde et mes tantes en particulier. Je me suis dit, c'est pas croyable que connaissant ma mère, personne n'ai jamais essayé de me protéger d'elle un minimum. Certes, elles ne savaient rien de ce qui se passait quand on était ensemble. J'avais eu AM au téléphone quelques fois pendant la période des hospitalisations. La première fois, elle était en train de me parler et moi j'avais un rasoir dans une main, me retenant de lui hurler dessus. J'ai aucun souvenir de ce qu'elle a pu me dire. La seconde, des points de suture sur les bras, je lui ai dit tout ce que je pensais. J'ai essayé de lui faire comprendre que ne jamais avoir cherché me comprendre, à m'écouter/me faire parler mais au contraire me plaquer ses préjugés et ses remarques à la con dans la gueule, ça m'avait pas aidée du tout. Je crois que personne n'a jamais vraiment capté que dans cette famille, mon rôle était principalement de faire tapisserie, de sourire, de réussir mes études brillamment - et d'aider ma mère malade. Avant de partir en couille, j'avais essayé de parler à AM, deux fois. Quand j'avais commencé ma première thérapie et qu'on avait diagnostiqué quelque chose comme une dépression. J'avais dit que cette année là, j'avais beaucoup déprimé et que le problème, justement, c'est que ça ne se voyait pas. Aucune réaction. Un vague "tu peux nous appeler en cas de problèmes", peut-être. La seconde fois c'était en Suisse. J'étais partie sans clopes et ça m'avait permis de comprendre que ça y est, j'étais accro. Je m'étais mise à raconter à ma tante que je voulais faire du gogodancing pour me faire de la thune et me casser de chez ma mère, et elle s'était mise à me parler de l'Amour Inconditionnel, le truc qui est bien dans une famille, c'est qu'on s'aime sans raison. J'avais eu envie de la tuer. De quelles conditions pouvait-elle bien parler puisque je n'avais jamais rien fait de hors cadre? puisque j'avais toujours fermé ma gueule et souri bêtement à tout le monde? Elle me disait peut-être ça pour me dire que même si je me retrouvais à faire le tapin dans un bar, elle m'aimerait toujours. Bien sûr, l'intention était bonne. Mais complètement à côté de la plaque. J'avais écrit un poème, après. Complètement enragé, sur mon blog du moment. J'avais dit "on verra bien si tu m'aimeras toujours quand j'aurai foutu le feu à ta maison, explosé ta voiture, vendu tes filles, tué ton mari..." vous voyez le genre. J'avais vraiment les boules.


Aujourd'hui je suis un peu calmée. Je me dis juste qu'elle a été maladroite et laxiste, comme les autres. Et que ma place de tapisserie, j'en veux plus, même si j'ai tendance à reproduire le schéma dès que je suis en groupe quelque part. Enfin. Et du coup, pour en revenir aux blogs de mes cousines, à voir le plaisir et la curiosité que j'éprouve à les parcourir, je me dis, je devrais peut-être m'en faire un, moi aussi. Vous savez, un blog social. Parce qu'il est bien évidemment hors de question de leur filer l'adresse de celui-là, tellement trop personnel, et peut-être un peu trop hard aussi.
Je sais pas trop ce que je foutrais sur cet autre blog. Peut-être des photos de moi, de mon mec, de nos soirées. En même temps, vu les photos que j'ai, je me dis... c'est peut-être pas la meilleure façon de reprendre contact? mais en même temps entre les photos de soirées et la série qu'on avait faites, une fois, avec Y, j'ai que ça. Et puis je peux peut-être un peu plus insister sur le côté bonne humeur général pour faire oublier les joints, l'alcool, les déguisements et le bordel ambiant. Chais pas. Il me faudrait des kilos et des kilos de photos, qui puissent ne pas me montrer seulement en train de me bourrer la gueule ou de faire la sorcière dans une cave (oui, ha-hum, passons). En ce moment, je commence à me demander si je vais pas investir dans un bon appareil photo numérique qui durera longtemps et que je pourrai traîner partout. Je suis sûre que faire de la photo ça me plairait. Je vais réfléchir.

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